L'Hélix Aspersa Maxima
ou "Gros Gris"
Originaire d’Afrique du Nord (Maroc, Algérie, Tunisie) il est importé en France dans les années 80 et les premiers élevages se mettent en place en
1983/1984. De morphologie proche du Petit Gris, il se prête particulièrement bien à l’élevage et répond aux habitudes de consommation de l’Est de la France. Mon exploitation tient compte dans son
orientation de ces observations. En conséquence, l’élevage du Gros Gris est privilégié. La production de l’Hélix Aspersa Müller ou Maxima, moins concurrentielle que le ramassage des escargots en
provenance des pays de l’Est, n’intéresse pas les industriels. L’héliciculteur aujourd’hui en activité s’oriente donc essentiellement vers une production et une vente en directe afin d’assurer sa
rentabilité financière.
Activité méconnue, considérée comme mineure et marginale au sein du monde agricole, l’héliciculture s’avère être un métier technique aux multiples facettes qui nécessite une grande adaptabilité et un savoir faire maîtrisé.
A la fois naisseur, éleveur, comptable, cuisinier, commercial, l’héliciculteur doit faire face aux impondérables liés à l’animal et au conjoncturel,
au même titre qu’un agriculteur/éleveur dit conventionnel.
Diversification agricole, redynamisation du territoire, vente directe d'un produit fermier de qualité, respect de l'environnement, tels sont les
principaux enjeux de cette activité.
Avec 30 à 35 000 tonnes par an, la France se trouve être le premier pays consommateur d’escargots au monde. Seulement 13 % de cette consommation
sont issus de l’élevage et du ramassage familial. 87 % sont importés massivement des pays d’Europe de l’Est par les industriels.
L’émergence des tendances ″locavores" (mouvements de consommation locale), les circuits courts de vente en directe et le développement des marchés
du terroir témoignent des nouvelles habitudes de consommation de la population française et plus généralement de la population mondiale.
Le récent scandale dit de la viande de cheval entre en résonnance avec les années 90 et leurs lots de crises sanitaires (vache folle, fièvre
aphteuse, poulet à la dioxine). Les errances et dérives de l’industrie agroalimentaire apparaissent à nouveau au grand jour, et portent par voie de conséquence le consommateur à chercher qualité
et traçabilité au travers de produits alimentaires issus de la vente directe.
Parallèlement, les dérives écologiques induites par le ramassage intensif "appelé ramassage naturel" hors de nos frontières, mené bon train
par les industriels de la filière hélicicole, contribuent à l’extinction de certaines espèces d’escargots.
Ces facteurs conjugués ouvrent la voie et des perspectives de développement à une héliciculture soucieuse de l'environnement et capable de
répondre aux nouvelles exigences évoquées précédemment.
L'Escargot est un symbole de la gastronomie française, le produit fermier un terroir. Soyons fiers de notre patrimoine, cultivons le.